Le retour de la Coupe Serge-Savard

Après une pause forcée de deux ans en raison de la pandémie, la Coupe Serge-Savard repart la machine afin d’aider les enfants souffrant de divers handicaps. Le tournoi annuel de hockey se déroulera le vendredi 6 mai au Centre Bell.

Depuis 1993, plus de 1 500 000 $ ont été remis à la communauté grâce à la Coupe Serge-Savard.

En collaboration avec le Club de hockey Canadien, les commanditaires, les bénévoles et les partenaires, les organisateurs de la Coupe Serge-Savard pourraient récolter jusqu’à 90 000 $ cette année.

« La Coupe Serge-Savard, la collecte de dons autour de ce tournoi de hockey, aide à la communauté. » -Jacques Grisé

Cet événement caritatif regroupe 8 formations et 128 joueurs – des chanceux, diront certains – et permet à ses participants de vivre une expérience inoubliable sur la glace du Centre Bell et dans les vestiaires de l’organisation de renom. C’est déjà complet. D’autres se retrouvent sur une liste de réserve, en cas de besoin pour un remplacement la journée du rendez-vous.

Avec les bénévoles, les gens du comité et les 128 patineurs, ce sont quelque 150 personnes impliquées autour de la cause des enfants.

Peu de nouveautés cette année. Après plus de 25 ans, pourquoi changer une formule quand elle est gagnante? « La Coupe Serge-Savard, la collecte de dons autour de ce tournoi de hockey, aide à la communauté. Les municipalités ne peuvent pas fournir pour toutes les demandes des associations et des organismes. Ça prend des bénévoles pour aider », explique le membre du comité organisateur, Jacques Grisé.

Les sommes obtenues en marge de cette 27e Coupe Serge-Savard seront ensuite redistribuées à divers organismes. Certaines à travers la région, comme le Club Lions de Saint-Bruno, ainsi que la Fondation du Club Richelieu de Saint-Bruno. Ces entités soutiennent entre autres les Amis-Soleils de Saint-Bruno, la Maison des jeunes de Saint-Bruno, Minta, le CAB les p’tits bonheurs, Gymno Montérégie, la Maison l’Explorateur… Toutes les causes soutenues par la Coupe Serge-Savard viennent en aide aux enfants malades ou handicapés. « Nous avons repris les activités, annonce Jacques Grisé. Nos commerçants sont sollicités pour la remise de dons. Chaque fois, les réponses sont belles et positives de leur part. »

Quand on lui demande si la Coupe Serge-Savard a perdu des adeptes après un arrêt de deux ans, le Montarvillois répond que les participants sont anxieux de revenir. « Ils veulent jouer! Ils ont hâte! », laisse-t-il tomber avec un sourire.

Des chiffres

En 2018, la Coupe Serge-Savard soulignait son 25e anniversaire. Depuis ses débuts, l’activité a recueilli au-delà d’un million de dollars, dont une récolte annuelle de 85 000 à 90 000 $ depuis quelques années. Le chiffre 25 « fait foi de l’importance de l’implication de certaines personnes au sein de notre comité depuis des années ».

Pour Jacques Grisé, le succès de sa campagne de financement est attribuable à un effort collectif et au fait que Serge Savard, l’homme, chapeaute encore le tournoi qui porte son nom. « L’objectif, c’est d’apporter de l’aide aux autres », de rappeler M. Grisé, cofondateur avec M. Savard de cet événement, devenu provincial.

Honoré par Justin Trudeau

Jacques Grisé s’implique bénévolement dans la communauté depuis près de 50 ans. Rappelons que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, lui a adressé des félicitations écrites à l’automne 2016. C’est le député fédéral de Montarville de l’époque, Michel Picard, qui avait remis le mot en mains propres à Jacques Grisé, lors de l’événement Des bouches et du cœur. Un honneur pour 50 ans de bénévolat. « C’était une grosse surprise. Je ne m’y attendais pas. Mais je ne m’implique pas pour recevoir de tels retours », confiait M. Grisé en entrevue avec Les Versants.

Rencontré la semaine dernière, il ajoute : « C’est une fierté personnelle d’aider. C’est ce que j’ai fait toute ma vie. »

Jacques Grisé continue de travailler dans son garage de la rue Montarville. Il y est pratiquement toute la semaine. Il aime répéter qu’il n’a pas l’impression de travailler, puisque pour lui, c’est toujours un plaisir de rencontrer la clientèle.