Des autobus scolaires à la trace
Des autobus scolaires de deux transporteurs du Centre de services scolaire des Patriotes sont maintenant dotés d’équipements de suivi des véhicules. Un système qui permet de savoir où se situe l’autobus et qui est à bord pendant le trajet.
Pour l’instant, quinze autobus équipés de ce système de géolocalisation déplacent des étudiants d’écoles de Saint-Bruno-de-Montarville et Sainte-Julie, entre autres.
Des élèves de l’école primaire L’Arpège, à Sainte-Julie, et de l’école secondaire du Mont-Bruno sont actuellement concernés dans le projet.
Les deux transporteurs du Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP) dont les autobus sont munis du procédé sont Transport Antoinette Gaudette et Autobus Paul Blanchard. Ils desservent aussi des écoles de plusieurs municipalités du territoire du CSSP, soit McMasterville, Boucherville, Mont-Saint-Hilaire, Contrecœur, Varennes, Verchères, Saint-Marc-sur-Richelieu et Saint-Antoine-sur-Richelieu.
Mais le CSSP caresse des ambitions plus grandes. « Le déploiement de ce projet dans l’ensemble de nos véhicules scolaires se fera sur deux ans. Ainsi, à la fin de l’année scolaire 2022-2023, l’ensemble des véhicules scolaires seront munis de l’outil de suivi », affirme la coordonnatrice du service du secrétariat général et des communications du Centre de services scolaire des Patriotes, Maryse St-Arnaud.
Parmi les transporteurs du CSSP, notons l’entreprise Autobus Robert, qui a pignon sur rue à Saint-Basile-le-Grand.
Présences des étudiants
Alors que les autobus scolaires sont dotés d’un outil GPS afin de savoir où ils se trouvent, une carte de transport remise à chaque étudiant concerné permet au chauffeur de « prendre les présences et s’assurer que ce sont les bons élèves qui montent à bord ». Le numéro associé à leur carte est scanné à l’entrée et à la sortie des jeunes.
La gestion de cette carte aurait provoquée quelques commentaires négatifs du côté des parents, selon Mme St-Arnaud. « L’utilisation de la carte de transport étant un élément supplémentaire à gérer pour les élèves et les parents », dit-elle.
Quand on lui demande pourquoi le CSSP a décidé de lancer un tel projet, la coordonnatrice confie que plusieurs évènements ont mené l’administration à prendre conscience que l’accès à des données quotidiennes sur le transport scolaire assurerait « un suivi, une prise en charge et un traitement des situations imprévues plus efficaces ».
Maryse St-Arnaud précise : « Les autres centres de services scolaire qui utilisent un système similaire nous ont fait part des avantages de la mise en place d’un tel système. Tout ceci est venu motiver notre décision. »
« Le déploiement de ce projet dans l’ensemble de nos véhicules scolaires se fera sur deux ans. Ainsi, à la fin de l’année scolaire 2022-2023, l’ensemble des véhicules scolaires seront munis de l’outil de suivi. » – Maryse St-Arnaud
Rappelons qu’en novembre dernier, un chauffeur d’autobus scolaire remplaçant avait semé la panique à bord et chez les parents lorsqu’il avait voulu prendre une nouvelle route afin d’éviter une zone de travaux. Il s’était égaré en chemin.
Plusieurs besoins
Par ailleurs, ce projet répond à plusieurs besoins, selon la porte-parole du CSSP. Soit de « prendre en charge plus rapidement toute situation anormale ou urgente qui peut survenir lors du transport des élèves et de faire les suivis qui s’imposent », comme en cas de panne ou d’accident. « Nous pouvons constater immédiatement la localisation du véhicule, identifier les élèves qui sont à bord, communiquer avec les instances concernées et mieux informer les parents des faits ».
Le projet permet aussi de « diminuer les risques d’erreur et de répondre de façon plus exacte aux questions qui nous sont quotidiennement posées », telles les heures de passage des autobus aux arrêts, les trajets empruntés, les retards, les étudiants qui n’arrivent pas à destination à l’heure habituelle… « Si un enfant n’est pas rentré à la maison, nous pouvons vérifier s’il a pris l’autobus et est bien descendu à son arrêt, comme il se doit. Cela nous permet de nous baser sur des données tangibles pour corriger les situations soulevées par les parents ou le personnel des écoles », poursuit Mme St-Arnaud.
Enfin, le projet permet d’informer les parents du retard d’un véhicule et d’assurer un suivi plus sécuritaire des étudiants avec des horaires atypiques, des élèves plus jeunes ou ayant des besoins particuliers.
Le CSSP a expérimenté un système semblable l’année dernière, sur une période de 10 mois et auprès de 500 élèves. Cette fois, le projet touche 1500 jeunes.
Contrat de cinq ans
Le coût pour le déploiement de ce concept clé en main s’élève à 160 000 $/année. Le CSSP possède un contrat de cinq ans.
QUESTION AUX LECTEURS :
Que pensez-vous de ce projet de géolocalisation des autobus scolaires que le CSSP veut mettre en place?