Retour en salle à manger

La Montérégie, à l’instar de d’autres régions, a basculé du palier d’alerte maximale rouge au palier d’alerte orange, le 31 mai dernier. Parmi les assouplissements que permet ce changement de couleur, notons la réouverture des salles à manger dans les restaurants.

En zone orange, on autorise un maximum de deux personnes par table, accompagnées de leurs enfants d’âge mineur, ou les occupants d’une même maison privée par table.

Les restaurateurs que le journal Les Versants a contactés s’entendent pour dire que la dernière semaine a été achalandée. « Nous sommes complètement débordés! La clientèle est là et s’ajoute au reste, soit à la livraison et aux plats pour emporter », confie le directeur de la rôtisserie St-Hubert de Saint-Bruno, Maxime Deguire.
Puis d’ajouter : « Nos serveurs, qui ont arrêté pendant plusieurs mois, sont tout aussi excités de servir des gens. Les journées sont très occupées, mais l’ambiance est positive. »

« Nous sommes complètement débordés! » – Maxime Deguire

« Nous sommes bien occupés!, lance d’emblée le propriétaire du Vieux Duluth à Saint-Basile, Pedro Marques. Ça se passe très bien! Les gens sont au rendez-vous. Nous retrouvons des clients réguliers que nous connaissons depuis des années. Ils avaient hâte. Même s’ils portent leurs masques, ils sourient en dessous. »

Or, le personnel ne l’est pas, lui, au rendez-vous, reconnaît M. Marques. « Nous cherchons encore du personnel, en cuisine et parmi les serveurs. La demande est très forte; c’est un enjeu. Il me manque près d’une dizaine d’employés », déplore-t-il. Pour l’instant, l’entrepreneur dit être en mesure de se débrouiller parce que son personnel déjà embauché « met la main à la pâte » et tout le monde en fait davantage. « Mais en même temps, je ne veux pas les brûler. »

C’est le cas aussi avec la main-d’œuvre du St-Hubert de Saint-Bruno. Une dizaine d’employés, dont quelques serveurs, manquent à l’ouvrage.

Rappelons que les salles à manger ont été fermées en zone rouge le 1er octobre dernier, mettant un terme à ce volet de la restauration pendant huit mois. Quand on lui demande comment il a vécu cette longue fermeture, l’homme de 51 ans reconnaît qu’il a trouvé le temps long. « Je ne suis pas quelqu’un qui se décourage facilement. Il y a eu du découragement à certains moments, mais pas au point de tout fermer. Ce n’était pas une période agréable. La livraison et le take-out, ce n’est pas la façon de faire dans notre domaine. On veut voir les gens », répond M. Marques.

Grâce à son système de livraison et à son service au comptoir pendant le confinement, le St-Hubert de Saint-Bruno n’a pas souffert de la pandémie. « Nous avons été chanceux. Les ventes ont été au rendez-vous, assure Maxime Deguire. C’est une année difficile qui a été facile pour nous. »