Rapport sur l’orientation scolaire
Academos
Les jeunes reconsidèrent leur choix de carrière en raison de la pandémie de COVID-19. C’est ce qui ressort d’un rapport publié plus tôt cette année par l’organisme Academos.
La crise sanitaire qui dure depuis une année a entraîné de profondes remises en question chez les jeunes à propos de leur choix de carrière.
Le rapport qui en fait état s’intitule « Impact de la pandémie sur le choix de carrière des étudiants québécois et canadiens ».
Quelque 4200 étudiants âgés de 14 à 30 ans, dont 3278 Québécois, ont pris part au questionnaire.
Ce rapport révèle qu’une grande partie des jeunes sont inquiets quant à leur avenir professionnel, qu’ils craignent la dévalorisation de leur diplôme et perçoivent désormais le monde du travail comme plus stressant, complexe et instable qu’avant la pandémie.
4200
C’est le nombre d’étudiants, dont 3278 du Québec, qui ont participé au sondage d’Académos.
En Montérégie
Ce sont 290 répondants de la Montérégie qui ont participé au sondage d’Academos. La motivation scolaire s’établit à 5,8/10. Selon le document, 66 % de ces étudiants montérégiens ont davantage réfléchi à leur orientation scolaire et professionnelle depuis le début de la pandémie. Alors que 49 % des répondants sont plus anxieux par rapport à leur choix de carrière aujourd’hui qu’avant la pandémie. Puis, 67 % d’entre eux ont vu au moins un de leurs parents travailler de la maison au cours de la dernière année.
Quelques faits saillants rejaillissent de ce rapport. Par exemple, la motivation scolaire des étudiants est relativement faible. Celle des Québécois, en moyenne (5,8/10), est moindre que la moyenne canadienne (6,1/10). D’ailleurs, 39 % des répondants québécois sont « très peu », « peu » ou « plus ou moins motivés » en ce moment.
Une motivation que la conseillère d’orientation au cégep Édouard-Montpetit, Véronique Fillion, estime être la même qu’auparavant. Celle-ci reconnaît cependant que la situation actuelle peut avoir entraîné certaines difficultés auprès des étudiants. « Mais la motivation demeure la même. Lors de mes rencontres avec les étudiants, j’ai constaté des changements dans leur façon de fonctionner. Ils se prennent davantage en main. Ils s’organisent par eux-mêmes », mentionne Véronique Fillion, que le journal Les Versants a contactée.
Véronique Fillion évoque des capacités nouvelles, des talents, des aptitudes pour leur faciliter la tâche. « Dans l’organisation du temps. Ceux qui ont un côté social assez marqué démontrent des qualités en leadership », poursuit-elle.
Près de la moitié des jeunes déclarent que leur vision du monde du travail s’est transformée; près d’un jeune sur cinq a changé de choix de carrière en raison de la pandémie. Puis les secteurs d’activités dont la désirabilité a été le plus affectée sont la santé et l’éducation. La désirabilité de l’entrepreneuriat a été affectée presque autant positivement que négativement par la pandémie.
« Pour moi, ce n’est pas attribuable à la pandémie, avance Véronique Fillion. Ils ne remettent pas en question leurs intérêts, ni leur choix de carrière. Au contraire, j’ai vu des étudiants demander plus d’outils dans leur secteur d’activités. La pandémie agirait plutôt comme un accélérateur qui les force à trouver des solutions. »
En ce sens, Mme Fillion a été étonnée de constater que les programmes qui promettent des stages à l’étranger ont encore la cote. « Malgré la situation, ils s’informent quand même. Ils ont encore de l’intérêt pour ces voyages. Ils y aspirent toujours. »
Enfin, les parents représentent les acteurs les plus importants dans le processus d’orientation des jeunes. Le rapport d’Academos indique que la majorité des étudiants estiment que leurs parents représentent de bonnes personnes ressources pour les aider dans leur choix de carrière et qu’ils aiment discuter de ce thème avec eux.
Sondage
Entre le 6 et le 17 janvier 2021, Academos a sondé 2 200 étudiants québécois francophones âgés de 14 à 30 ans. Entre le 21 et le 29 janvier 2021, la firme SOM a sondé 2087 étudiants francophones et anglophones âgés de 14 à 30 ans, soit 1078 répondants au Québec et 1009 répondants dans le reste du Canada. La marge d’erreur maximale pour l’ensemble des répondants est de 2,8 % au niveau de confiance de 95 %. Le rapport complet peut être téléchargé au academos.qc.ca/pandemie.
À propos d’Academos
Fondé en 1999, Academos est un organisme à but non lucratif qui connecte les jeunes de 14 à 30 ans à la réalité du monde du travail grâce à une application de mentorat virtuel leur permettant de dialoguer gratuitement avec près de 3 000 professionnels passionnés par leur métier.
Le journal a contacté l’école secondaire du Mont-Bruno. Or, aucun conseiller d’orientation de l’endroit n’a pu répondre à nos questions.