COVID-19 et pénurie de main-d’oeuvre: gestion difficile
Le restaurant Tim Horton’s de Saint-Basile-le-Grand a dû fermer ses portes à cause de cas de COVID-19. Il n’a cependant pas été en mesure de rouvrir complètement à cause d’un manque de personnel, une réalité qui semble affecter plusieurs entreprises de la région.
Un cas de COVID-19, puis un deuxième et le restaurant Tim Horton’s de Saint-Basile-le-Grand, situé en bordure du Boulevard Sir-Wilfrid-Laurier, a dû fermer ses portes. Chaque employé compte désormais et même une personne qui doit s’absenter peut causer la fermeture au moins partielle de l’établissement. Sur l’une des fenêtres du restaurant, on peut d’ailleurs voir la désormais habituelle affiche qui indique que du personnel est recherché.
Ainsi, un premier cas du virus se serait déclaré dans le restaurant le 1er avril. Le restaurant a réussi à garder ses portes ouvertes jusqu’au lundi suivant. « On a fermé une première fois à partir de lundi à 14h et la même chose pour mardi car un des employés a contracté la COVID à son établissement scolaire », dit un employé du Tim Horton’s de Saint-Basile.
Le restaurant a alors été forcé de fermer ses portes par manque d’employés pour combler les quarts de travail en soirée, qui avaient été en contact avec la personne atteinte du virus et se sont isolées par mesure préventive. Une employée qui travaille à temps plein en semaine aurait ensuite elle-même contracté le virus, ce qui a forcé la fermeture complète du restaurant. Au moment de publier ces lignes, le restaurant n’a toujours pas été en mesure d’ouvrir complètement ses portes, mais il est prévu qu’il soit ouvert à nouveau le 16 avril.
« On est en manque d’employés [disponibles à] temps plein depuis environ septembre »
-Un employé du restaurant Tim Horton’s de Saint-Basile
Une problématique provinciale
Selon l’employé avec qui le Journal s’est entretenu, la situation actuelle, qui impose la fermeture à la clientèle et au personnel, est entre autres attribuable au fait qu’il manque de personnel pour combler certains quarts de travail. « On est en manque d’employés [disponibles à] temps plein depuis environ septembre » dit-il. Ainsi, dès qu’un imprévu survient, la possibilité d’une fermeture plane au-dessus des gestionnaires.
Le Tim Horton’s n’est pas le seul établissement du coin à subir les effets de la pénurie de personnel. Sur la page Facebook Spotted St-Bruno, un usager a informé la communauté qu’il était disponible pour travailler à temps plein dans le service à la clientèle. Une vingtaine de personnes se sont manifestées pour offrir des emplois à cette personne dans la région.
Un sondage du Conseil du Patronat du Québec révélait d’ailleurs que près de 95% des entreprises ont de la difficulté à trouver des employés, alors que 150 000 postes sont à combler à travers la province, une problématique qui pousse 45% des employeurs à refuser de nouveaux contrats.
La situation est aggravée par un taux de chômage qui est très faible, à 7,6%, et ce malgré la pandémie. Selon les données du gouvernement du Québec, les taux de chômage des dernières années sont parmi les plus bas depuis les années 1970. Mais la pyramide sociale de la province est inversée, ce qui implique que davantage de personnes se trouvent dans les tranches d’âges supérieures, créant un écart entre la main-d’œuvre disponible à l’emploi et celle qui part vers la retraite.
Comment ressentez-vous la pénurie de main-d’oeuvre actuelle dans la région?