Panel environnemental des députés du Bloc Québécois de la Vallée-du-Richelieu: tour des enjeux

Les députés du Bloc Québécois des circonscriptions de la Vallée-du-Richelieu ont tenu à faire le point sur les différents enjeux environnementaux auxquels ils ont dû faire face au courant de leur mandat à la Chambre des communes durant un panel sur le sujet, le 7 avril dernier. 

Parmi les panélistes se trouvait le député de Montarville, Stéphane Bergeron. L’événement, qui accueillait également Yves-François Blanchet, Christine Normandin et Xavier Barsalou-Duval, tous députés du Bloc Québécois, a été mis sur pied par l’exécutif des quatre circonscriptions. Ce panel est né de « l’initiative de la circonscription du chef, qui se disait qu’il serait bon de faire des activités conjointes. […] Les pièces du puzzle sont un peu tombées naturellement en place pour qu’on organise cette conférence virtuelle sur les enjeux environnementaux de la région », dit M. Bergeron. 

Le député de Montarville a débuté son intervention en abordant la question de la rivière Richelieu, point commun aux quatre panélistes de l’événement. Il a entre autres abordé le chevalier cuivré, espèce de poisson uniquement présente dans cette rivière ainsi que dans l’estuaire du Saint-Laurent. « Un certain nombre de facteurs viennent nuire à la survie du chevalier cuivré, [notamment des] problématiques entourant les espèces envahissantes et l’accroissement du taux de phosphore dans l’eau, qui doivent continuer de retenir notre attention. »

Dans moins de dix ans

M. Bergeron a également abordé le fait que l’ancien champ de tir de l’armée canadienne, situé entre les municipalités de Saint-Basile-le-Grand, Saint-Bruno-de-Montarville et Sainte-Julie, a des sentiers aménagés en fonction de la survie de la rainette faux-grillon, et qui ne peuvent plus être utilisés depuis des années. 

Questionné sur le sujet par Les Versants, M. Bergeron avance que cette situation devrait se régler et que les choses avancent dans le dossier. « Je ne pense pas qu’on puisse parler de 2 ou 3 mois, on parle plus de 24 ou 48 mois. On parle d’un certain nombre d’années. » 

Le député rappelle cependant que le processus est « opaque et compliqué » et qu’il estime que la volonté de la part de la défense nationale de céder le terrain est déjà une bonne avancée, qui implique que 10 autres années ne seront pas nécessaires pour voir l’arrivée d’un nouveau projet sur ces terrains.

«Les pièces du puzzle sont un peu tombées naturellement en place pour qu’on organise cette conférence virtuelle sur les enjeux environnementaux de la région»

-Stéphane Bergeron

Possible, mais difficile à mettre en place

L’homme politique a également glissé un mot à propos du projet d’aménagement du boisé des Hirondelles, lequel projet ne s’étant pas réalisé pour la protection d’espèces rares dans ledit boisé, et qui a par le fait même créé de multiples problématiques au sein de l’administration municipale de Sainte-Bruno. 

Il a souligné que malgré l’absence de volonté de construire sur cette partie de forêt de l’administration municipale actuelle, le projet pourrait potentiellement être relancé dans le futur. « Je dirais que rien n’exclut qu’une prochaine administration veuille relancer un tel projet, mais que ce serait beaucoup plus difficile maintenant que le ministère de l’environnement a refusé d’émettre un certificat d’autorisation. » 

M. Bergeron indique que d’autres espaces boisés à Saint-Basile-le-Grand, Saint-Bruno et Sainte-Julie pourraient également être ciblés par des promoteurs immobiliers, et souligne par ailleurs que « la Montérégie et Montréal sont les deux seules régions au Québec qui ne respectent pas le pourcentage de couvert forestier recommandé par le ministère de l’environnement. » La situation serait donc aggravée si des arbres étaient coupés pour du développement immobilier.  

Circonstances électorales?

En tout, plus de 100 personnes ont assisté à cette rencontre virtuelle. Bien que la question environnementale y ait été abordée de long en large, les députés fédéraux n’ont pas forcément de réelle incidence en termes de décisions environnementales, puisque ce champ de compétences dépend également du gouvernement provincial. La rencontre tombe cependant à point pour le parti, qui entrevoit la possibilité d’une élection fédérale d’ici la fin de l‘année 2021. 

M. Bergeron sera d’ailleurs candidat pour une réélection dans Montarville dans l’éventualité d’une campagne électorale prochaine. 

Que pensez-vous de la protection de l’environnement dans la région?