La popularité des potagers
La pandémie a donné un coup de pouce aux potagers, qui connaissent un succès grandissant. Le livre de Bertrand Dumont, Le jardin potager, est destiné à ceux qui veulent tenter l’expérience.
La Ville de Saint-Bruno, comme de nombreuses municipalités au Québec, encourage depuis plusieurs années l’agriculture urbaine, que ce soit à travers l’autorisation des jardins en façade, la mise en place d’une politique ville nourricière ou encore dernièrement l’autorisation d’avoir des poules en ville.
La pandémie, depuis un an, frappe durement les habitudes des citoyens, qui se sont tournés encore plus vers leur cour arrière ou leurs pots de terre pour développer leur main verte. Comme un peu partout au Québec, l’intérêt à Saint-Bruno, à Saint-Basile-le-Grand ou encore à Sainte-Julie pour cultiver son propre potager n’arrête pas de croître.
« C’est un phénomène mondial qui avait déjà commencé au moment de la crise financière en 2008-2009. Mais à l’époque, les plantes ornementales avaient été très populaires. Aujourd’hui, depuis le début de la pandémie, on parle beaucoup plus d’un intérêt grandissant pour les potagers », explique Bertrand Dumont, un résidant de Boucherville auteur de Le jardin potager aux éditions MultiMondes.
Pour son 41e livre, cet horticulteur amoureux de l’agriculture urbaine et rurale a eu « une réaction épidermique sur les conneries que je pouvais lire » pour écrire son œuvre en deux semaines, qu’il dédie à tous ceux qui veulent se lancer dans leur potager.
« C’est un livre qui se grappille. J’ai voulu répondre à un maximum de questions brièvement, à la manière des réseaux sociaux. Généralement, je mets quelques années à écrire un livre; ici, c’est allé très vite. » Le livre de 288 pages, très dense, est bourré de conseils aussi courts que précis pour mettre au plus vite les deux mains dans la terre.
« Aujourd’hui, depuis le début de la pandémie, on parle beaucoup plus d’un intérêt grandissant pour les potagers. » – Bertrand Dumont
Un intérêt grandissant
Horticulteur depuis 50 ans, M. Dumont s’étonne encore de la progression fulgurante du succès qu’a connu l’intérêt pour la culture urbaine au cours de la dernière année. « Dans les jardineries, il n’est pas rare de voir une hausse de 80 % des chiffres d’affaires. Est-ce que ce phénomène va durer? C’est en 2022 que l’on pourra le constater. »
L’auteur, qui voit dans l’agriculture urbaine un moyen de dialogue entre les villes et les campagnes, espère que cet engouement pour le potager fait maison permettra une prise de conscience. « L’agriculture urbaine ne remplacera jamais l’agriculture, mais cela permet de comprendre combien c’est complexe de faire nos aliments. C’est pourquoi, avec les légumes de notre jardin, on est moins enclin à gaspiller, et cela a son effet sur l’environnement. »
Donc, ceux qui souhaitent avoir des conseils avant de se lancer dans la mise en place d’un potager, le livre de Bertrand Dumont, Le jardin potager, aux éditions MultiMondes, pourrait vous aider.