Une pétition pour permettre le sport organisé
Une pétition lancée par la Corporation privée SPORTSQUÉBEC le 28 octobre dernier, afin de déconfiner les sports d’équipe, a déjà amassé plus de 14000 signatures.
On compte parmi les signataires de nombreux athlètes, clubs et fédérations sportives de la région, dont le Centre de la culture et du sport de Sainte-Julie. Ce qu’ils proposent, c’est une reprise modulaire des activités, encadrée et surveillée par des responsables compétents. Ils espèrent exercer une pression sur le gouvernement afin qu’il fasse de la reprise des activités sportives une priorité. Ils disent vouloir faire partie de la solution. « Pour nos enfants et nos adolescents fragilisés, nous demandons que le sport organisé soit un secteur prioritaire dans les étapes de déconfinement, partout au Québec. »
« (…) nous demandons que le sport organisé soit un secteur prioritaire dans les étapes de déconfinement, partout au Québec. » – Signataires
Les 141 signataires initiaux incluent huit médaillés olympiques, quatre professeurs du HEC, ainsi que le président de l’Association des pédiatres du Québec, Dr Marc Lebel.
Notons qu’aucune activité sportive organisée n’est autorisée dans les régions en zone rouge, et cela inclut les cours de groupe et la pratique encadrée d’un sport ou d’une activité physique. Seules les activités individuelles ou en duo (dans le respect de la distanciation requise) et les entraînements sous forme individuelle sont permis. Toutes les compétitions de niveaux scolaire, associatif et privé ont été annulées pour les sports collectifs et individuels, et les installations sportives et récréatives intérieures et extérieures sont strictement réservées à la pratique libre.
Le regroupement des signataires rappelle que ce sont quatre millions d’athlètes amateurs et d’élite, de proches, de personnes âgées qui gardent la forme, de moniteurs et de bénévoles qui participent aux activités sportives organisées.
Selon les résultats d’une enquête menée par le Pôle Sports HEC Montréal, publiés le 9 novembre dernier, et l’avis d’experts impliqués dans le processus, l’annulation des nombreux Championnats provinciaux, canadiens et internationaux et l’interruption des programmes réguliers d’entraînement pourraient avoir des effets négatifs à court et moyen termes sur les performances futures des athlètes québécois. On parle d’effets déjà constatés tels que l’anxiété, la baisse de motivation et la tentation d’abandonner. On mentionne « un recul possible de 5 à 10 ans pour le sport organisé ». On explique que « plusieurs disciplines du sport organisé vivaient un momentum exceptionnel de popularité et de développement, et la pandémie est venue freiner cet élan (…) »