Saint-Bruno devra attendre pour sa nouvelle école
Le ministère verse 25 M$ au Centre de services scolaire des Patriotes
Le ministère de l’Éducation accorde un montant de 25 millions de dollars au Centre de services scolaire des Patriotes afin de construire, agrandir et rénover des écoles, notamment à Carignan, Boucherville et dans le secteur Beloeil – McMasterville – Saint-Mathieu-de-Beloeil. Malgré sa demande pour une nouvelle école sur le territoire de Saint-Bruno-de-Montarville, le Centre de services scolaire des Patriotes devra attendre.
Une somme de 24 871 220 $ a été accordée au Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP) dans le cadre du Plan québécois des infrastructures 2020-2030 afin de construire de nouvelles écoles sur son territoire et de faire l’acquisition de classes modulaires pour procéder à des travaux de réfection.
Le secteur de Beloeil – McMasterville – Saint-Mathieu-de-Beloeil ainsi que les municipalités de Boucherville, Carignan et Otterburn Park et sont concernées par cette annonce.
Demande refusée
La construction d’une nouvelle école avait été demandée pour répondre aux besoins grandissants des familles de Saint-Bruno-de-Montarville, Boucherville et Contrecoeur. Cependant, celles-ci n’ont pas été autorisées au Plan québécois des infrastructures 2020-2030. « Évidemment, nous aurions souhaité recevoir une réponse positive du ministère pour répondre aux besoins d’espaces pour le secteur de Saint-Bruno-de-Montarville. Par contre, comme chaque année, nous allons analyser cet automne nos besoins en ajouts d’espace sur l’ensemble de notre territoire, en considérant les projets qui n’ont pas été retenus », répond la conseillère en communication du service du secrétariat général et des communications du CSSP, Marie-Michèle Blais.
Ce projet de construction pour Saint-Bruno pourrait donc être déposé encore, lors du Plan québécois des infrastructures 2021-2031. « Si les besoins sont toujours présents », précise Marie-Michèle Blais.
« Nous aurions souhaité recevoir une réponse positive du ministère pour répondre aux besoins d’espaces pour le secteur de Saint-Bruno-de-Montarville. » – Marie-Michèle Blais
La demande pour une nouvelle école à Saint-Bruno-de-Montarville, entre autres pour combler l’augmentation de la population et l’arrivée de la maternelle 4 ans universelle, avait été formulée en novembre dernier par le Conseil des commissaires de la Commission scolaire des Patriotes de l’époque. Ce nouvel établissement scolaire aurait eu une capacité de 4 classes pour les maternelles 4 ans et 5 ans, de 12 classes pour le primaire, de 2 locaux de service de garde et d’un gymnase. « Une demande présentée cet automne et acceptée au printemps ferait en sorte qu’il pourrait y avoir une école primaire d’ici trois ou quatre ans à partir de la date de la réponse », mentionne la représentante du CSSP.
La réponse du ministère de l’Éducation
De son côté, le ministère de l’Éducation, contacté par Les Versants, rappelle qu’un nombre important de projets lui ont été soumis cette année. « La grande majorité des demandes dont les besoins d’espace ont été reconnus ont été autorisés par le ministère. Le ministère analyse les projets déposés par les centres de services scolaires en appliquant des critères de priorisation aux projets, comme l’évolution de l’effectif scolaire et l’urgence du besoin d’espace dans le temps. Le ministère n’a pas été en mesure de donner suite au projet de construction d’une école primaire à Saint-Bruno-de-Montarville cette année, mais le CSSP sera invité, dans les prochains jours, à soumettre son projet à nouveau s’il le juge opportun », de répondre le responsable des relations de presse à la direction des communications du ministère de l’Éducation, Bryan St-Louis.
Actuellement, il y a trois écoles primaires en sol montarvillois, soit Albert-Schweitzer, De Montarville ainsi que Mgr-Gilles-Gervais. Ces trois établissements sont construits du côté nord de la route 116.
Quand on la questionne pour savoir si une demande d’agrandissement ou de rénovation d’écoles comme Albert-Schweitzer et Mgr-Gilles-Gervais aurait pu obtenir une réponse positive, Mme Blais confie que cela n’aurait pas changé le résultat. « Cela n’aurait rien changé car ce n’est pas la nature du projet – une construction ou un agrandissement – qui est autorisée par le ministère, plutôt l’ajout d’un nombre de classes pour répondre à un manque d’espace », poursuit-elle.
De son côté, le directeur général du CSSP, Luc Lapointe, ne lance pas la serviette : « Les élèves du CSSP ont grandement besoin de ces nouveaux espaces confirmés et des autres projets qui n’ont pas été retenus. Au cours de l’automne, nous allons revoir notre planification en ajouts d’espace et préparer de nouvelles demandes pour répondre aux besoins de tous les élèves », explique-t-il dans un communiqué.
En ce sens, le CSSP promet de suivre l’évolution des différents secteurs afin de prévoir les besoins selon les futurs développements immobiliers.