Ça va bien aller

Ils sont plusieurs, en ces temps difficiles, à se rallier derrière le slogan Ça va bien aller. Symbolisé par l’arc-en-ciel, le mouvement compte des dizaines de milliers de disciples à travers la province.

« C’est une démarche qui se veut positive qui cherche à transmettre l’espoir dans le cœur des gens. Quand on circule dans les rues, ça offre du bonheur », déclare d’entrée de jeu Karine Laurin, administratrice du groupe Facebook Ça va bien aller! – Mouvement Positif – Covid 19.

Le groupe est le prolongement de ce qui aurait été initié en Italie. Mme Laurin fait partie de ceux qui le propagent au Québec. Au sein du groupe qui prend de l’ampleur, on y voit des gens lancer des messages optimistes et poser des gestes d’entre-aide, sous l’effigie du  phénomène météorologique lumineux arqué.

Commerces à Chambly

Le mouvement, qui progresse à vive allure, a trouvé sa niche aux abords du bassin de Chambly, au cœur des commerçants éprouvés. Marie Jeanne Richer, propriétaire du Café MJ et Cie, a fait ce qu’elle écrit comme étant de la « délinquance joviale », répandant de la douceur auprès de ses homologues.

« Les enfants ont été impressionnés et ont compris la signification de leur petit geste enfantin. » – Louis-Michel Jutras

« J’ai fait plein de petits arcs-en-ciel que je suis allée poser dans les fenêtres de mes confrères entrepreneurs qui ont aussi fermé leurs portes avant que ce soit une norme obligatoire gouvernementale. À ce moment, nous aurions pu demeurer ouverts, mais c’est une initiative que nous avons prise de notre propre chef dans le but d’éliminer la contagion », nuance Mme Richer qui reproche le manque d’aide actuel provenant des instances politiques pour les entrepreneurs.

Manoir Saint-Bruno

À Saint-Bruno-de-Montarville, au Manoir Saint-Bruno, les résidents ont eu une belle surprise samedi dernier. Louis-Michel Jutras, citoyen montarvillois, est allé répandre le bonheur à sa façon. Accompagné de ses deux enfants, Ève, 6ans, et Thomas, 9 ans, il a mis de la vie dans le stationnement de la résidence pour aînés en y dessinant à la craie le fameux symbole du mouvement.

« En premier lieu, c’était pour impliquer mes enfants dans un geste de solidarité sociale tout en les amusant. Je leur ai expliqué que l’on faisait ça pour encourager les gens à ne pas se décourager face à la situation », exprime le père de famille.

« Au début, ils voyaient plutôt l’aspect ludique de l’action. Par la suite, ils ont été fiers d’eux lorsqu’une dame est sortie sur son balcon en envoyant la main. Elle leur a demandé leur nom et les a remerciés pour le bel arc-en-ciel. Les enfants ont été impressionnés et ont compris la signification de leur petit geste enfantin », complète M. Jutras.

À la résidence, le geste n’est pas passé sous silence.

« Ça a permis une forme de connexion avec l’extérieur. Les gens ici ont reçu cela comme des câlins et des bisous, comme une belle attention. Ils ont été touchés par le geste », décrit Denise Parsons, Chamblyenne travaillant au Manoir Saint-Bruno à titre de directrice des loisirs.