Novice en science, il informe les météorologues
En septembre 2019, un résidant de Sainte-Julie, Samuel Ladouceur, a eu l’idée de filmer la stratosphère en envoyant un ballon-sonde doté de plusieurs capteurs et de caméras à 16,5 kilomètres du plancher des vaches. Aujourd’hui, il est invité dans les universités.
À 23 ans, l’étudiant en communication sans formation scientifique s’était donné comme mission de recueillir non seulement des images, mais aussi des données météorologiques en lançant son projet, qu’il appellera Stratospi.
L’opération a été un succès sur toute la ligne depuis le lancement avec ses proches le 15 septembre 2019, de Varennes, jusqu’à la récupération de l’objet volant identifié dans un boisé des Cantons-de-l’Est, entre Marbleton et Sainte-Camille.
« Il serait intéressant, je crois, pour plusieurs de comparer les données que j’ai recueillies avec d’autres données prises dans différents endroits du monde. » – Samuel Ladouceur
Aujourd’hui, plus d’un an après ce projet réussi par un jeune étudiant, l’aventure continue et Stratospi n’a jamais été autant d’utilité publique. « J’ai enregistré toutes les données météo que j’ai pu recueillir et j’ai contacté plusieurs universités pour savoir si elles étaient intéressées par ces informations. Aujourd’hui, ce sont quatre universités qui utilisent le fruit de mon expérience. Il y a l’UQAM, l’Université du Québec à Rimouski, l’Université de Montréal et l’Université de Toronto. C’est une donation que j’ai faite pour leur recherche scientifique. » Les cégeps André Laurendeau et de Lanaudière ont aussi pu bénéficier des informations stratosphériques.
M. Ladouceur est actuellement en négociation avec des commissions scolaires afin de partager les images et les données météorologiques dans plusieurs écoles secondaires. Bientôt, il sera l’hôte de l’UQAM en tant que conférencier au département des sciences, pour parler de son projet à des étudiants en météorologie.
L’étudiant en communication travaille actuellement dans une start-up. Un travail qui met plus en avant sa passion de la programmation que sa formation. À travers sa réflexion professionnelle tournant autour de la réalité augmentée, le jeune homme souhaite aller encore plus loin avec Stratospi.
Cibler le monde
« Je souhaite dans les prochains mois cibler le marché international. Il serait intéressant, je crois, pour plusieurs de comparer les données que j’ai recueillies avec d’autres données prises dans différents endroits du monde », explique-t-il.
Quand on lui demande s’il avait pensé donner une vie à son projet, la réponse fuse : « Jamais! » Il ajoute, sans vraiment oublier d’en faire la promotion, que « si jamais certains lecteurs font partie d’une institution académique et qu’ils seraient intéressés par les données météo, ils peuvent nous contacter sur notre page Facebook. Ils n’ont qu’à écrire ‘’StratosPi Facebook’’» sur leur moteur de recherche préféré. »
Le ciel n’est même plus une limite pour Samuel qui, par cette expérience, s’est libéré l’esprit de nombreuses barrières. « Beaucoup de gens m’ont dit que cela serait impossible et pendant un moment, j’ai vraiment douté. Aujourd’hui, je ne me fixe plus aucune limite et il n’est pas impossible que j’aille encore plus loin dans d’autres projets », nous disait-il le jour où il a lâché son ballon vers la stratosphère.
Pour visionner la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=hD-bUYV4fLM
Question aux lecteurs : Quel est le plus grand défi que vous vous êtes lancé?