Un concept novateur et déjà reconnu
Inauguration du parc du Pont-de-Pruche et de ses bassins de rétention
La Municipalité de Saint-Basile-le-Grand inaugurait officiellement le parc du Pont-de-Pruche dimanche dernier. Un rendez-vous qui a permis de dévoiler les grandes lignes d’un projet novateur de bassins de rétention.
Ce projet de bassins de rétention et de station de pompage permet d’améliorer la gestion des eaux pluviales du secteur formé par le quadrilatère des rues Boileau, Curé-Marsan, Lafrance et Principale. Il s’élève au coût de 4 850 000 $ et a été développé en 2017 par les ingénieurs municipaux.
« C’est une fierté! » -Guillaume Grégoire
Les honneurs
Ceux-ci ont mis en place un système de sous-bassins communicants conçus de façon à pouvoir gérer une pluie centennale. Au final, le projet novateur aura valu à Guillaume Grégoire et Robert Roussel, deux ingénieurs municipaux derrière le concept, d’être honorés par l’Association des ingénieurs municipaux du Québec. Ils ont été décorés du prix Génie-Méritas 2019 dans le cadre du séminaire annuel pour avoir contribué au caractère exemplaire du projet. L’un des critères de sélection est la « démonstration du degré d’originalité et d’innovation du projet ».
Lors de l’inauguration du parc du Pont-de-Pruche, le journal Les Versants a rencontré Guillaume Grégoire, qui s’est dit « honoré d’être choisi par ses pairs pour récolter ce prix. C’est une fierté! » Selon lui, ce concept de bassins de rétention – ils sont au nombre de cinq dans le parc – est unique au Québec. « Je crois que c’est une première. Nous avons été inspirés par ce qui se fait en Ontario. Ils sont beaucoup plus avancés que nous en ce qui concerne la gestion des eaux pluviales », d’observer Guillaume Grégoire.
Aujourd’hui, grâce à ce système de redistribution de l’eau, les usagers du parc, surtout de jeunes familles, profitent d’aires de loisir sèches la majeure partie du temps. L’hiver, la conception du parc permettra aux enfants de glisser.
Un secteur noyé
En entrevue avec Les Versants, le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard, rappelle qu’à la base, l’idée du projet de bassins de rétention pour une meilleure gestion des eaux pluviales a été développée parce qu’on parle d’un « secteur noyé ». Quiconque a déjà circulé sur la rue Taillon au cours des dernières années à la suite d’une pluie intense comprend. « Chaque année, la rue Taillon était constamment inondée. Les rues avoisinantes, Boileau, Lafrance, une partie de Principale, aussi. C’est le premier ensemble résidentiel de Saint-Basile-le-Grand, rappelle Yves Lessard. Nous n’aurions pas pu réparer les rues sans créer les bassins au parc; sinon les résidants du secteur auraient encore trempé dans l’eau. Tout ce qui s’écoule de la montagne n’aide pas non plus notre cause. »
Le parc du Pont-de-Pruche est situé entre les rues Gédéon-Létourneau et Boileau. C’est un endroit – tout le secteur Pont-de-Pruche – qui fait partie du Vieux-Saint-Basile. Un règlement d’emprunt pour les travaux de réfection dans ce quartier, de l’ordre de 31 780 000 $ (une facture de 4,85 millions de dollars uniquement pour le parc du Pont-de-Pruche), avait été adopté en février 2017.
Le journal a appris que Guillaume Grégoire et son équipe planchent actuellement sur une façon de mieux gérer les eaux pluviales dans le secteur de l’avenue du Mont-Bruno, avant le début de sa réfection, prévue l’année prochaine.
Lors de l’événement spécial, les élus ont dévoilé un panneau d’interprétation des bassins de rétention. Celui-ci est installé entre les bassins 1 et 2, face à l’un des déversoirs. Une visite guidée avec des membres du personnel ayant œuvré au projet a aussi eu lieu. Pour les plus jeunes, on avait rendu accessible l’aire de modules de jeux, en plus d’une portion animation. Le conseiller municipal Richard Pelletier et le maire Yves Lessard, rencontrés sur place dimanche matin, se sont dit satisfaits de la participation citoyenne à cette inauguration.
D’autant plus que la rencontre, prévue samedi, avait été reportée à dimanche en raison de la pluie. « Je suis étonné et content de la tournure des événements », a admis Richard Pelletier.
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