Cocktail de mobilité partagée

Alors que le géant américain du transport partagé Uber prend d’assaut Montréal, les petites municipalités de Sainte-Julie et de Saint-Basile-le-Grand usent d’innovations québécoises pour répondre aux besoins ciblés de leur population.

Un texte de Cybèle Olivier

Au début du mois de juillet, la municipalité de Sainte-Julie lançait une première au Québec avec le projet-pilote Mobilité partagée Sainte-Julie. Ce service sera offert aux citoyens de Sainte-Julie de 18 ans et plus jusqu’au 31 octobre 2019.

« Nous souhaitons encourager les citoyens à revoir leurs habitudes et à évaluer la possibilité d’utiliser le transport collectif pour leurs déplacements. » – Jean-Marie Beaupré

« Nous avions déjà prévu l’achat de véhicules électriques pour réduire l’empreinte écologique des déplacements municipaux et le conseil municipal a alors suggéré que ces véhicules électriques soient mis à la disposition des citoyens en dehors des heures de bureau », a lancé Pierre Bernardin, directeur général de la Ville. En effet, ces véhicules seront offerts en location le soir et les fins de semaine, par blocs de 90 minutes, moyennant de 7 à 12 $, plus le kilométrage.

Sainte-Julie collabore régulièrement avec les entrepreneurs locaux pour divers projets, puisque le développement et le maintien de la vitalité de l’économie locale lui tiennent particulièrement à cœur.

Pour cette raison, le service comptera deux vélos électriques fournis et entretenus par Ultime vélo, compagnie julievilloise. S’ajoutent à cela deux trottinettes électriques de la société Geebee à Sherbrooke. Enfin, les résidants pourront emprunter une voiture et un pick-up, ce dernier servant notamment à transporter de la matière résiduelle vers les centres de tri.

« Le programme vise à encourager les citoyens à opter pour des modes de déplacement plus écologiques et à leur faciliter la vie », de constater le directeur général. Il rappelle que ce projet se veut aussi une solution pour éviter que les familles fassent l’acquisition d’un deuxième véhicule, ou du moins, réduire le déplacement en voiture à essence.

L’autopartage de Saint-Basile

Sur la Rive-Sud (Montréal), ce ne sont pas toutes les municipalités qui offrent des véhicules d’autopartage libre-service. La récente entente de Saint-Basile-le-Grand avec Autonomik! ouvre de nouvelles possibilités pour les citoyens. « Certaines personnes qui étaient dépendantes du transport par autobus ou qui devaient emprunter un véhicule pourront désormais louer la voiture électrique pour leurs déplacements avec un simple abonnement et un fonctionnement facilité par une application mobile », a expliqué le directeur général de la Ville, Jean-Marie Beaupré.

Autonomik! est un organisme à but non lucratif d’économie sociale fondé en 2016 à l’initiative du milieu communautaire de la Montérégie; concrètement, il offre, partout au Québec, une plate-forme mobile et Internet regroupant des services de location.

Le progrès en matière de mobilité et de gestion environnementale était important pour la Ville : « Nous souhaitons encourager les citoyens à revoir leurs habitudes et à évaluer la possibilité d’utiliser le transport collectif pour leurs déplacements. »

L’entente que la Ville a avec Autonomik! s’inscrit dans une lignée de gestes qu’elle met de l’avant afin d’aider les citoyens à réduire leur empreinte écologique.

Le véhicule d’Autonomik! est maintenant accessible à la halte du Village, située à l’intersection de la montée Robert et de la rue Savaria en attendant l’installation d’une borne électrique à l’aréna Jean-Rougeau.

QUESTION AUX LECTEURS :

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