Gilbert Delorme appelle à plus de familles d’accueil
Drame à Granby
Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est souhaiterait développer un total de 15 familles d’accueil sur le territoire.
Cette donnée nous a été révélée le mois dernier par le conseiller-cadre relations publiques, médiatiques et ministérielles de la direction adjointe des communications, des relations médias et ministérielles du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est, Daniel Vincent.
« Il y a tellement d’enfants dans le besoin et dans la misère. » – Gilbert Delorme
« La région de Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie est relativement centrale à la Montérégie. Nous souhaiterions développer au moins 5 familles d’accueil 0-5 ans, 5 familles d’accueil 6-12 ans ainsi que 5 familles d’accueil 12-18 ans, pour un total de 15 familles d’accueil sur ce territoire », explique Daniel Vincent.
Depuis maintenant six ans, le Montarvillois Gilbert Delorme et sa femme Diane forment une famille d’accueil pour les enfants placés par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Selon lui, ce qui est arrivé à la petite fille de Granby, la semaine dernière, est « une histoire terriblement malheureuse, une histoire triste qui ne devrait pas arriver ».
Rappelons qu’une fillette de sept ans est décédée la semaine dernière à l’hôpital. Elle a vécu plusieurs sévices. Avant son transfert à l’hôpital, elle aurait été ligotée, bâillonnée et séquestrée. La DPJ est pointée du doigt presque autant que le père et la belle-mère de l’enfant. « Je n’ai pas tout lu sur cette histoire, et je ne connais pas les gens concernés. Par contre, ce que je peux dire, c’est qu’il y a tellement d’enfants dans le besoin et dans la misère. Ils sont bardassés, battus, abusés; ils traînent un bagage », constate Gilbert Delorme. Pour cette raison, il n’est pas prêt à blâmer uniquement la DPJ dans la tragédie de Granby, parce qu’il y a un grand manque à combler.
Par contre, il n’hésite pas à fustiger le couple qui fait face à des accusations. « Je n’ai aucune pitié pour ces deux-là! » de clamer Gilbert Delorme, qui admet comprendre la colère de la population québécoise. « Tout le monde est fâché; je suis comme ça aussi, j’ai le feu au derrière! Quelqu’un n’a pas fait son ouvrage », poursuit-il.
Un besoin de familles d’accueil
Pour éviter des cas semblables, pour éviter que des enfants comme cette petite fille ne passent « entre les craques du système, ça prend davantage de familles d’accueil. Or, actuellement, il y a un grand manque », ajoute l’ancien joueur de hockey. Il suggère aux familles désirant rendre service, prêter main-forte, de consulter le Centre jeunesse, de s’informer, d’appliquer pour devenir famille d’accueil, de suivre le processus. D’ailleurs, il lance un appel aux jeunes couples incapables d’avoir des enfants : « Devenir famille d’accueil, c’est une belle façon d’accueillir des enfants et de les aimer. Pas besoin d’aller jusqu’en Chine, il y en a plusieurs ici au Québec qui ont besoin d’une famille aimante. C’est gratifiant et ça vaut la peine, dit-il. À un moment, il y a une lumière qui revient dans leurs yeux. »
Il conclut : « Un enfant mérite de jouer dans la rue, de s’amuser avec des amis, de faire du vélo, de se baigner, de manger de temps en temps une crème glacée… Et un enfant ne demande pas mieux que de faire confiance aux adultes. »
QUESTION AUX LECTEURS : Avez-vous été interpellés par cette histoire tragique à Granby?