Des mécènes sortent de l'ombre
Minta Saint-Bruno – Appel à la population
Denise et Luc Pelland, deux mécènes qui viennent en aide financièrement à l’organisme Minta Saint-Bruno depuis quelques années, sortent de l’anonymat. Le couple lance un appel aux Montarvillois afin que ceux-ci mettent aussi la main dans leur poche.
M. et Mme Pelland, des résidants de Saint-Bruno-de-Montarville, ont toujours été des mécènes qui désiraient rester dans l’ombre. Jusqu’à aujourd’hui. « C’est Médecins sans frontières (MSF) qui nous en a donné l’idée », commence DenisePelland, racontant que l’organisme demandait pour quelle raison conserver l’anonymat. « Nous avons beaucoup de sollicitations, mais MSF nous a fait comprendre qu’au contraire, une sortie publique pouvait aider. Avec cette initiative, si nous pouvions inciter seulement deux personnes de plus à contribuer… »
À la suite d’un engagement de 5 ans et d’un don global de 50 000 $, ils ont renouvelé celui-ci pour un autre mandat de cinq ans avec Minta Saint-Bruno.
Après une première contribution généreuse de la part du duo, en 2011, Minta Saint-Bruno avait été en mesure d’apporter quelques changements. Par exemple, passer de cinq à sept travaux auxquels se consacrer, et augmenter le montant des subventions dédié aux projets de 2 000 à 4 000 $.
Le mécène explique sa motivation : « À une époque, j’ai eu la chance de faire un peu d’argent dans le monde de la finance. Je crois que je me sentirais très mal si je ne redonnais pas. Donner est un très grand plaisir, plus grand que celui de recevoir. »
« Denise et moi sommes à l’aise financièrement, mais nous ne sommes pas les plus fortunés dans Saint-Bruno-de-Montarville… » – Luc Pelland
Selon la présidente de l’organisme, Gisèle Prévost, plus les dons s’accumuleraient, et plus la valeur de la subvention octroyée aux différents projets de développement pourrait augmenter. Pour l’instant, cette somme se limite à 4 000 $. « C’est la raison pour laquelle les Pelland ont accepté de sortir de l’anonymat. Avec plus de dons, Minta pourrait passer à des projets de 5 000, voire 6 000 $! » observe Mme Prévost.
Appel à la population
Quant à lui, Luc Pelland se dit très déçu de constater que Minta est encore au même stade avec des subventions de 4 000 $, malgré l’aide financière qu’il apporte : « Où sont les autres? se demande-t-il. Le revenu moyen des citoyens de la ville de Saint-Bruno-de-Montarville fait partie de ceux qui sont les plus élevés au Canada. Il y a des citoyens qui dorment au gaz! Comment faut-il les réveiller? »
Mme Prévost mentionne que des « donateurs émérites » s’impliquent depuis quelque temps, à raison de 500, 1 000, 2 000 $. « Ils sont assidus… et grâce à eux, nous allons chercher annuellement autour de 9 000 $. »
Environ 25 % des donateurs proviennent de l’extérieur de la ville, d’après la présidente. En plus des contributions, notons aussi les commanditaires et les élus annoncés dans la Revue Minta. Leur participation procure autour de 9 000 $ à l’organisme.
Minta Saint-Bruno fonctionne avec un budget situé entre 36 000 et 40 000 $ par année.
Or, pour Luc Pelland, c’est loin du potentiel de ce que pourraient offrir en contributions certains résidants de la municipalité. Il précise : « Denise et moi sommes à l’aise financièrement, mais nous ne sommes pas les plus fortunés dans Saint-Bruno-de-Montarville… » Selon lui, ils sont au moins une centaine de gens, « demeurant dans le Sommet Trinité », notamment, qui seraient en mesure de s’impliquer. « Ils sont tous capables d’offrir 1 000 $ par année », fait savoir M. Pelland.
Celui-ci croit que Minta devrait être « 100 fois plus gros »; cependant, l’organisme se montre actuellement « très limité ». Gisèle Prévost révèle aussi être très surprise d’apprendre, à chaque sortie/activité, que Minta demeure une cause encore inconnue de plusieurs Montarvillois : « Nous, on pense qu’on est partout, mais pas tant que ça… »
Certains lanceront peut-être : «Pourquoi donner à Minta, alors que nous pouvons aider les nôtres pour commencer? » Mme Prévost répond : « Il y a beaucoup d’associations à Saint-Bruno qui s’occupent d’aider localement, comme le Club Richelieu, le CAB Les p’tits bonheurs, la Guignolée, la Maison des jeunes… et ils le font très bien!Minta est le seul organisme qui apporte son soutien à l’international. »
Privilégiez le don en actions
Afin de convaincre d’autres mécènes à prendre le pas, Luc Pelland y va même d’un conseil financier, soit celui de « privilégier l’approche du don en actions, qui permet des avantages fiscaux considérables; c’est un must! » Pour plus de détails sur les dons en actions, contactez Emmanuelle Héroux par courriel à l’adresse minta.st.bruno@gmail.com. « N’hésitez pas à consulter votre propre conseiller professionnel : notaire, avocat, comptable ou autre expert financier. »
C’est à la suite d’un voyage en Afrique que les Pelland, qui demeurent à Saint-Bruno depuis 20 ans, ont été convertis à la cause de ce peuple. Ils ont entre autres été estomaqués d’apprendre l’espérance de vie des citoyens de certains de ces pays. « Ç’a été l’allumeur; ça nous a ouvert les yeux. Là-bas, ils voulaient tous nos souliers », raconte Denise Pelland.
Il faut rappeler que la mission de Minta est double. Soit celle de soutenir financièrement des projets d’aide humanitaire, parrainés par des répondants de Saint-Basile et/ou de Saint- Bruno et destinés à venir en aide à des communautés démunies, vivant dans des pays en voie de développement; et celle de sensibiliser les citoyens des communautés, en particulier les jeunes, aux problématiques des pays en voie de développement. Pour plus de détails sur Minta, consultez le site Internet www.minta-saint-bruno.org ou composez le 450 441-4078.
QUESTION AUX LECTEURS :
À la suite de cette lecture, contribuerez-vous financièrement à la cause de Minta Saint-Bruno?