Les 50 ans du Cercle de fermières
Saint-Basile-le-Grand
Le Cercle de fermières Saint-Basile-le-Grand célèbre son 50e anniversaire de fondation en 2018. Rencontre avec quelques membres de l’organisme.
Le journal Les Versants est allé à la rencontre de quatre membres du Cercle de fermières Saint-Basile-le-Grand. Parmi elles, la Montarvilloise Jeannine Gauthier, l’une des fondatrices de ce petit groupe de femmes qui a vu le jour en 1968. « Ce 50e anniversaire me fait réaliser que je vieillis!, note Jeannine Gauthier. À 88 ans et toujours active, elle est la plus âgée du mouvement; la benjamine, Caroline Ayotte, a 21 ans. Mais ça signifie aussi que les Fermières ont fait beaucoup de chemin depuis. Plusieurs changements ont été apportés au cours de ces années. »
« Le Cercle a été une belle aventure pour moi parce que je pouvais compter sur la compréhension de mon cher époux. Il restait à la maison avec les enfants. » – Jeannine Gauthier
Un premier Cercle dissous
Il faut savoir qu’il y a déjà eu un premier Cercle de fermières à Saint-Basile-le-Grand, de 1937 à 1946, année où il s’est dissous, quelque temps après la Seconde Guerre mondiale. « Ses membres ont alors rejoint celles du Cercle de Saint-Bruno-de-Montarville », de raconter Mme Gauthier.
Ce n’est que 22 ans plus tard qu’un nouveau Cercle de fermières Saint-Basile-le-Grand s’est formé. Le conseil d’administration original, au 30 janvier 1968, lors de la première réunion, était composé de la présidente, Yvette Préfontaine, de la vice-présidente, Mariette Roy, de la secrétaire, Jeannine Loiselle, des conseillères Lucille Vallière, Colombe Lestage et Lucette Duquet, de même que de la bibliothécaire, Jeannine Gauthier.
Sortir de la maison
Quand on lui demande ce qui l’a motivée à joindre ce regroupement, Jeannine Gauthier répond que c’était une façon de rencontrer des gens et de se faire des amis : « Ça m’a permis de sortir de la maison, d’avoir ma petite sortie seule, sans enfants, sans mari; d’ouvrir mes horizons, d’échanger des connaissances, d’apprendre. »
Mme Gauthier aura plus tard occupé le poste de présidente, de 1973 à 1979 et de 1995 à 2000. « Le Cercle a été une belle aventure pour moi parce que je pouvais compter sur la compréhension de mon cher époux. Il restait à la maison avec les enfants », poursuit-elle.
Parmi ses enfants, Sylvie Gauthier, membre du Cercle de fermières depuis quatre ans : « Mon père avait une influence positive là-dedans; il était d’accord avec le choix de ma mère. »
« Au local »
À la maison, les enfants Gauthier disaient que maman était allée « au local » pour ses réunions de tissage et d’activités. Aujourd’hui, ce local est situé au sous-sol de l’édifice Jeannine-Trudeau-Brosseau, là où sont réunis aussi les membres du Club de la Gerbe dorée. « Je voyais maman revenir à la maison avec ses œuvres, que je trouvais très intéressantes. Les activités manuelles, ça me parlait. C’est pour vêtir mes poupées Barbie avec des robes que j’ai appris à coudre », avance Sylvie Gauthier.
Le Cercle de fermières offre différents ateliers, notamment broderie, tricot, crochet, tissage, couture, techniques de courtepointe, frivolités… « Mais c’est aussi bien davantage, souligne la vice-présidente, Suzon Huet. Il y a beaucoup de femmes veuves, séparées, seules. Elles viennent pour socialiser; le Cercle est aussi un groupe de soutien qui fait beaucoup de bien aux gens, tout en leur permettant d’apprendre quelque chose. »
La présidente actuelle du Cercle, Louise Désautels, a été opérée pour un cancer cet été. Elle confirme : « Ces femmes m’ont apporté du soutien, des conseils. Elles m’ont épaulée, permis de garder le moral et donné la chance de continuer. »
Comme mot de la fin, Jeannine Gauthier souhaite au Cercle de fermières qu’il dure bien davantage que 50 ans. D’ici là, les membres seront au Centre civique Bernard-Gagnon, à Saint-Basile, les 3 et 4 novembre pour l’expo-vente de l’organisme.
QUESTION AUX LECTEURS :
Faites-vous partie d’un regroupement?