La lumière au bout du tunnel?

Pénurie de médecins à Saint-Basile-le-Grand

Deux citoyens de Saint-Basile-le-Grand réactivent une pétition déposée à l’Assemblée nationale en 2016 afin d’accompagner les familles et aînés orphelins de médecins de famille. Ils sont appuyés dans leur démarche par le maire et le député.
L’auteur, Serge Michel Rathle, ainsi que l’ancien conseiller municipal, Guy Raymond, relancent cette pétition qui dénonce le manque de médecins de famille dans la municipalité. « D’un commun accord entre le maire de Saint-Basile, Yves Lessard, et le député de Chambly réélu, Jean-François Roberge, il a été convenu qu’on réactive la pétition de 2016 pour accommoder les familles et aînés orphelins de médecins de famille à partir d’un emplacement doté d’une clinique, d’un service de radiologie et d’une pharmacie Jean-Coutu », écrit Serge Michel Rathle dans un courriel adressé au journal Les Versants. En entrevue, M. Rathle explique qu’en compagnie de Guy Raymond, il est allé à la rencontre de M. Lessard, le 1octobre dernier. Un entretien avec le député caquiste dans Chambly, Jean-François Roberge, réélu dans ses fonctions lors des élections provinciales, a également eu lieu, le 10 octobre. M. Rathle révèle que ces pourparlers ont été positifs : « Nos arguments ont été retenus. »

Motivé par une visite de Gaétan Barrette

Serge Rahtle dit avoir été motivé à ramener le dossier sur le tapis à la suite de la visite à Saint-Bruno-de-Montarville du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, en compagnie du candidat libéral Ludovic Grisé Farand. C’était en juillet dernier, près d’un mois avant le déclenchement des élections provinciales. « Je trouvais alors que le suivi pour nous n’avait pas été acceptable ou satisfaisant. À ma connaissance, à Saint-Bruno, il n’y avait pas eu de pétition pour le recevoir. J’ai compris que Saint-Basile était laissée pour compte. »
Contactés par le journal, les deux hommes politiques ont confirmé leurs rencontres avec les résidants de Saint-Basile. « Un travail de base avait été effectué dans le passé, avance Yves Lessard, qui reconnaît une ‘’démarche remarquable des deux résidants’’ pour monter le dossier en question. Maintenant, avec un député renommé dans ses fonctions, et un changement de gouvernement à Québec, la situation pourrait progresser. M. Roberge a le dossier bien en main; nous, en tant qu’administration municipale, allons le soutenir dans ses demandes. »

« Je vais faire en sorte que le prochain ministre de la Santé prenne connaissance du dossier. » – Jean-François Roberge

Rappelons les faits… Le député Jean-François Roberge a déposé à l’Assemblée nationale le 5 avril 2016 la pétition des citoyens grandbasilois qui dénonçaient un manque de médecins de famille sur le territoire. Un document de 1 357 signatures réclamant une intervention gouvernementale pour assurer le maintien de la prise en charge par des médecins de famille des citoyennes et citoyens dans la municipalité. Or, M. Roberge est revenu bredouille le 10 mai 2016 d’une réunion de travail consacrée à la pénurie de médecins dans la municipalité. Il se souvient de la situation : « J’avais été déçu de l’attitude des libéraux dans ce dossier, et ce, malgré la pétition de plusieurs noms. J’avais été obligé de me buter à un mur d’indifférence. » En raison de la dégradation des services médicaux sur son territoire, la Ville avait décidé, en juillet 2016, d’octroyer un contrat de 3 000 $ à la firme Plakett afin d’évaluer les possibilités de transformer le centre médical en Groupe de médecine de famille (GMF). Ces frais ont été couverts par la Municipalité, à raison de 2 700 $, et par le député de Chambly, avec une contribution de 300 $.

Un GMF en octobre 2016

À la suite de cette étude, la clinique de Saint-Basile a obtenu, en octobre de la même année, son accréditation de GMF par le ministère de la Santé et des Services sociaux. « Il y a eu des gains, confirme au téléphone Jean-François Roberge, qui est heureux de constater qu’une initiative citoyenne ait porté ses fruits. Nous avons avancé main dans la main, avec l’ancienne administration municipale et les gens de la clinique, mais le travail se poursuit parce que ce n’est pas suffisant. Il y a encore beaucoup de citoyens de Saint-Basile qui doivent sortir de la ville pour rencontrer un médecin. Je suis satisfait du progrès… mais pas de la vitesse avec laquelle le dossier progresse. »
M. Roberge s’apprête maintenant à intervenir auprès du prochain ministre de la Santé, qui sera nommé le 18 octobre, et du Centre intégré de santé et de services sociaux régional. Pour Saint-Basile, il s’agit du CISSS de la Montérégie-Est / territoire Richelieu – Yamaska. « Je vais faire en sorte que le prochain ministre de la Santé prenne connaissance du dossier et par la suite, je vais le sensibiliser afin de voir l’arrivée de nouveaux médecins à Saint-Basile », de poursuivre le député de la CAQ.
À l’origine de la pétition, Serge Michel Rathle et Guy Raymond, qui ont fait circuler leur document pour convaincre le ministre Gaétan Barrette d’intervenir afin d’augmenter le nombre de médecins de famille à Saint-Basile. « Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir des médecins pour les citoyens. J’en ai un, mais à Longueuil. Je “rentre dans l’âge”… J’aimerais un médecin de famille à proximité; pour moi, mais aussi pour l’ensemble de la population, observe Guy Raymond, qui ajoute que le député Roberge n’a jamais hésité à défendre ce dossier dans l’opposition. Maintenant qu’il se retrouve au sein du gouvernement, il est temps de relancer notre projet. »

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