Habitat essentiel à la survie du ginseng
Boisé des Hirondelles
Environnement et Changements climatiques Canada vient de déclarer le Boisé des Hirondelles comme un environnement essentiel à la survie du ginseng à cinq folioles, une espèce menacée.
Cette nouvelle arrive quelques semaines après que le gouvernement fédéral convienne d’assurer un meilleur suivi sur les espèces menacées situées dans un habitat essentiel non protégé, telles que le ginseng à cinq folioles.
Environnement et Changement climatique Canada a tout juste publié le programme de rétablissement du ginseng à cinq folioles, finalisé le 20 juin dernier. Ce programme de rétablissement désigne notamment l’habitat essentiel de l’espèce en péril afin d’en assurer la survie.
Selon celui-ci, il faut conserver un périmètre d’au moins 150 mètres intact autour de chaque plant de ginseng à cinq folioles.
Par conséquent, cela déclare le Boisé des Hirondelles comme étant un habitat essentiel à la survie de cette espèce, ce qui pourrait favoriser sa protection.
Espoir pour la Ville
« Maintenant, il faut mettre toute la pression du côté de Mme Melançon, la balle est dans son camp. »
– Martin Murray
Rappelons que le conseil municipal actuel a comme engagement de protéger à perpétuité le Boisé des Hirondelles, à la suite d’une entente conclue entre l’ancien conseil municipal et le promoteur du projet immobilier prévu sur ces terres, Paul Massicotte, mais que les démarches n’ont pas encore porté leurs fruits.
Le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Martin Murray, dit accueillir favorablement cette nouvelle : « C’est très important ce que le gouvernement fédéral vient de faire, ça confirme qu’il faut éviter de perturber la forêt. »
Par contre, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques n’a pas encore tranché sur la question, même si l’ancien ministre, David Heurtel, avait déclaré en 2016 que l’intervention projetée compromettait la survie de l’espèce.
Le maire répète être en attente d’une prise de décision de la part de la ministre Isabelle Melançon. « Maintenant, il faut mettre toute la pression du côté de Mme Melançon, la balle est dans son camp, soutient Martin Murray. J’espère qu’elle va prendre sa décision dans le sens du gouvernement fédéral et des environnementalistes. »
Pour le maire, l’issue du dossier n’est pas encore déterminée, mais des développements devraient se faire rapidement. Il conclut : « Je sens que c’est un dossier qui va évoluer extrêmement rapidement et que ça va être un enjeu d’élection, je suis curieux de savoir ce que les candidats auront à dire. »