À la récupération des pesticides périmés

AgriRÉCUP à Saint-Bruno-de-Montarville

Basée à Saint-Bruno-de-Montarville, AgriRÉCUP est la seule entreprise du genre au Québec. Sa mission: récolter les pesticides agricoles et, depuis cette année, les médicaments vétérinaires périmés.

En 2014, la campagne triennale a connu un franc succès en collectant 77 105 kg de pesticides et 4005 kg de médicaments périmés pour les animaux de ferme et chevaux.

Fruit d’un partenariat avec l’industrie des technologies de la phytologie, l’Union des producteurs agricoles (UPA) et l’Institut canadien de la santé animale, cette campagne de récupération s’est déroulée du 7 septembre au 9 octobre dernier, à partir de 20 sites de collecte établis chez des détaillants participants à travers la province. « La campagne propose aux agriculteurs d’éliminer de façon sécuritaire leurs produits périmés ou non utilisés en les apportant dans des sites de collecte, et ce, gratuitement », explique Christine Lajeunesse, directrice régionale au Québec.  

Selon l’organisme, la quatrième édition du programme dans la province marquait son plus grand succès à ce jour. Depuis le début du programme en 1998, AgriRÉCUP a collecté au Québec 255 740 kg de pesticides, avec un budget maximal de 300 000 $ aux trois ans. « Les produits ciblés sont incinérés à des températures très élevées, conformément aux exigences gouvernementales canadiennes et américaines. Cette initiative vise à éviter que les pesticides agricoles ainsi que les médicaments pour animaux de ferme et chevaux ne s’accumulent à la ferme ou dans l’environnement, où ils peuvent présenter un risque de contamination de l’eau et des sols », précise Mme Lajeunesse.  

Moins de pesticides

AgriRÉCUP est un éco-organisme sans but lucratif créé par les professionnels de l’industrie agricole. Elle n’a pas pour but d’influer sur la consommation de pesticides des agriculteurs.

La Loi sur les pesticides de 1986, qui complète la réglementation fédérale, s’est donné comme but de poursuivre deux grands objectifs: éviter et atténuer les atteintes à l’environnement et à la santé, ainsi que réduire et rationaliser l’usage des pesticides. En 2011, les ventes totales de pesticides au Québec, selon le bilan de 2014 du ministère du Développement durable, se chiffraient à près de 4 millions de kilogrammes d’ingrédients actifs. Cela représente une diminution de 0,5 % par rapport aux ventes de 2010 ainsi qu’une diminution de 4,5 % par rapport à celles de 1992, première année de la compilation de ces données. Les ventes de pesticides pour le milieu agricole étaient alors de 84 % des ventes totales.

« Les instances gouvernementales contribuent aujourd’hui à communiquer notre programme. Le financement reste celui des industries dans le secteur », de conclure Mme Lajeunesse.