L’avenir du Mont-Saint-Bruno
Saint-Bruno-de-Montarville
Vendredi se tenait le Sommet du Mont-Saint-Bruno au Centre Marcel-Dulude, où une quarantaine d’intervenants se sont consultés sur l’avenir de la montagne.
S’inscrivant dans la suite des Assises Montérégiennes, dont les premières avaient eu lieu à Saint-Bruno le 13 octobre 2016, cette consultation publique avait pour but de relever les défis liés à la protection et à la mise en valeur du Mont-Saint-Bruno afin d’en faire une priorité des instances gouvernementales.
Parmi la quarantaine de participants, on retrouvait le maire de Saint-Bruno Martin Murray, les conseillères municipales Marilou Alarie et Isabelle Bérubé, ainsi que des représentants politiques, des organismes, des associations et des citoyens. Ils ont pu échanger sur les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces du territoire selon divers aspects.
Ce qui démarque le Mont-Saint-Bruno
Il y avait un consensus par rapport à la beauté du Mont-Saint-Bruno et l’importance de sa biodiversité. Les participants ont également mis l’accent sur les activités récréotouristiques qui font ressortir sa valeur, telles que le ski de fond, la randonnée, etc., et sur la zone agricole qui l’encercle. La proximité de la montagne à la ville est aussi un aspect non négligeable.
900 000 C’est le nombre approximatif de visiteurs annuellement au Mont-Saint-Bruno.
Toutefois, la montagne a aussi des problématiques qui ternissent son futur. La plus grande est probablement le manque de financement par rapport aux coûts que sa mise en valeur et sa protection nécessitent. Les participants ont soulevé l’importance d’inciter les décideurs à comprendre les bénéfices des subventions à long terme. D’autres ont relevé que le manque de desserte de transport collectif jusqu’au parc national contribuait à la problématique.
Il y a également des éléments qui s’avéraient être les deux : à la fois positifs et négatifs. C’est le cas notamment du tourisme. Recevoir 900 000 visiteurs par année démontre l’engouement des gens et contribue à la notoriété de la montagne, mais cela a aussi un impact sur l’écosystème. On a démontré qu’il y avait une certaine volonté politique à Saint-Bruno, mais qu’il manquait d’unité avec la volonté politique globale avec les autres villes. De plus, tous étaient d’accord pour dire que la biodiversité du parc national est d’une importance capitale; cependant, il y a des espèces envahissantes et exotiques qui lui nuisent.
Menaces
Parmi les plus grosses menaces pour l’avenir du Mont-Saint-Bruno, on a identifié les changements climatiques et la dégradation de l’environnement. Suivaient de près le développement urbain et la densification. Un autre élément a été inclus dans l’équation : les éléments visuels qui gâchent le paysage, comme la carrière, considérée comme une cicatrice sur la montagne, les pylônes électriques, etc.
Opportunités
Tout n’est pas perdu : les intervenants ont aussi trouvé le moyen de transformer les menaces et les faiblesses en forces. L’éducation est fondamentale, notamment pour documenter les aspects historique, naturel et culturel. On a soulevé la nécessité d’encourager la collaboration régionale et de développer une image de marque pour faire la promotion des milieux naturels et récréotouristiques. Finalement, il y avait beaucoup d’intérêt envers les terres qui appartiennent à la Défense nationale.
Tous les commentaires des intervenants seront énumérés dans un rapport prochainement.