Monique Jacques : d’une génération à l’autre
Après 10 ans en tant que membre du conseil d’administration du Club de la Gerbe dorée, à Saint-Basile, Monique Jacques quitte ses fonctions. Elle n’arrête pas pour autant le bénévolat.
« Je suis sur mon départ. J’ai décidé de laisser ma place à d’autres, des plus jeunes, qui apporteront de nouvelles idées au conseil. Par contre, j’ai l’intention de poursuivre mes activités avec les membres du Club de la Gerbe dorée, de venir encore les aider », explique au journal Monique Jacques.
La Gerbe dorée est une association communautaire qui organise des activités, des conférences, des sorties et des voyages pour les plus de 50 ans, et elle représente les aînés devant toutes les instances nécessitant la reconnaissance de leurs droits. « Même si je pars, je souhaite conserver quelques responsabilités, notamment le projet de la chorale, le comité d’écriture et les appels téléphoniques que j’effectue pour souhaiter bon anniversaire à nos membres. Parfois, c’est le seul coup de fil que ces gens reçoivent la journée de leur fête », déplore Mme Jacques.
Monique Jacques a également donné de son temps pour le Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand ainsi que le Cercle de fermières de Saint-Basile-le-Grand. « Ça change une personne, le bénévolat. Dans mon cas, c’est la rencontre de l’humain que j’apprécie. Mais pour devenir un bon bénévole, il faut être bien avec soi-même afin d’être capable de répandre l’amour, le bien-être, la bonne humeur aux autres. L’oubli de soi est important. Le don de soi également. Avec les années, je me suis aperçue qu’il y a de moins en moins de gens disponibles pour aider leur prochain. Mais on trouve encore quelques perles rares », mentionne celle qui a chanté avec la chorale de la Gerbe dorée à la Maison Dauphinelle et à Villas d’aujourd’hui en mai dernier. « Nous avions alors réalisé un rêve. »
« Ça change une personne, le bénévolat. Dans mon cas, c’est la rencontre de l’humain que j’apprécie. » – Monique Jacques
Selon elle, pratiquer le bénévolat permet une meilleure compréhension de l’humain, l’acquisition d’un bagage incroyable de connaissances et une grande ouverture vers les gens. « Il faut être ouvert aux autres quand on est bénévole. Aussi, être vrai, malgré tout, positif dans l’âme, bien dans sa peau. Et s’oublier. Mon conseil, c’est de savoir s’ouvrir à la vie des autres. C’est un enrichissement personnel. »
La famille
Mère de trois enfants, Monique Jacques a quitté un poste de femme d’affaires à la suite de son mariage afin de rester à la maison et prendre soin de sa progéniture. « J’imagine que c’était en quelque sorte du bénévolat aussi. Mais c’était un choix à prendre à l’époque; l’économie était très différente. Aujourd’hui, mes enfants me disent merci d’avoir été présente pour eux. Ils sont tous allés à l’université. Je les observe… ils sont une continuité de nous-mêmes. Ma fille, à Longueuil, amène ses enfants voir des voisins qui sont à l’hôpital, malgré son travail à temps plein. Ils ont appris de nous… comme j’ai pu apprendre de mes parents », de poursuivre la bénévole de Saint-Basile-le-Grand. Elle raconte : « Mon père était garagiste. Il passait parfois des nuits blanches à rendre service aux gens et au matin, il retournait travailler. Ma mère a fait du vrai bénévolat dans son magasin de village. À la suite d’un incendie, elle aidait les sinistrés à s’habiller. Mes racines bénévoles, elles doivent sûrement venir d’eux! »
Monique Jacques se dit fière de tous les accomplissements qu’elle a effectués au cours de ses années de bénévolat. Selon elle, sans bénévolat, elle aurait manqué d’être objective dans son cœur. « Je me serais peut-être dirigée vers autre chose… les arts, l’écriture. »
QUESTION AUX LECTEURS :
Est-ce que vos parents vous ont enseigné le bénévolat?