D’un nid-de-poule à l’autre
La saison des nids-de-poule est de retour. Cette année. Elle est plus intense que jamais, et ce, à travers la région.
Il est clair que la météo en dents de scie à laquelle nous avons été confrontés cet hiver a eu des effets dévastateurs sur nos chaussées, laissant place à de nombreux nids-de-poule, dont plusieurs sont plus profonds que jamais. La semaine dernière, Montréal a même eu droit à un affaissement du sol près de l’angle des rues Sherbrooke et Victoria. Chez nous, la situation n’est pas moins importante.
Les nids-de-poule se forment très rapidement lors des épisodes de dégel. Au cours de cette période de l’année, un trou de 10 centimètres de diamètre peut atteindre 80 centimètres en seulement deux heures avec une circulation moyennement dense. Le trou s’agrandit par morcellement de petites parties de chaussée.
À Sainte-Julie, une augmentation des nids-de-poule a été notée cette année. « Depuis le début de l’année 2016, nous avons déjà reçu une trentaine de plaintes. En 2015, nous avions eu une trentaine de plaintes pour l’ensemble de la saison printanière », indique Julie Martin, coordonnatrice du service des communications. Elle rappelle que les écarts de température de plus de 20 °C affectent la chaussée directement, et que cette année, le phénomène a été accentué avec les précipitations liquides importantes que nous avons eues à plusieurs reprises en moins de 24 heures.
À Saint-Bruno, Dany Dolan, contremaître à la voirie, indique pour sa part que la situation n’est pas plus importante cette année. « Nous n’avons pas noté de hausse de plaintes concernant les nids-de-poule. Il faut dire que plusieurs travaux d’infrastructures majeurs ont été effectués récemment. Cela aide la situation. » Depuis le 1er décembre, une dizaine de plaintes ont été déposées à la Ville concernant cette problématique. « L’an dernier, nous avons reçu en tout 24 plaintes concernant les nids-de-poule.
Des équipes affairées à la réparation
Un montant de 66 000 $ est prévu annuellement au budget de Sainte-Julie pour le colmatage de ces trous qui peuvent causer des dommages importants aux véhicules circulant dans nos rues. « Nous intervenons dès l’apparition des nids-de-poule. Nous augmentons les équipes selon le besoin jusqu’à ce que la situation se stabilise », précise Julie Martin.
À Saint-Bruno, ce sont entre 30 et 40 tonnes d’asphalte qui sont achetées annuellement pour la réparation des trous. « Cela revient à environ 85 $ la tonne, sans compter le coût de la main-d’œuvre. » Une équipe travaille au colmatage durant la nuit. « Nous préférons faire ces travaux la nuit, puisqu’il y a moins d’automobiles sur les routes », précise Dany Dolan. Si le nombre de réparations augmente, il assignera une autre équipe pendant la journée.
Voilà!
Depuis quelque temps, les municipalités de Saint-Bruno-de-Montarville et de Saint-Basile-le-Grand sont inscrites dans la liste des villes qui utilisent l’application mobile Voilà!. Ce service permet aux citoyens de signaler facilement un problème non urgent sur le territoire de leur municipalité tel qu’un nid-de-poule, un feu de circulation brûlé ou un graffiti. L’application permet de faire parvenir une photo du problème et l’endroit où il se trouve.
Les problèmes envoyés par Voilà! sont acheminés directement aux municipalités concernées et s’inscrivent instantanément parmi les requêtes à traiter. Les citoyens sont ensuite notifiés à chaque étape jusqu’à sa résolution. L’application est disponible gratuitement dans l’App Store et sur Google Play. Ceux qui ne possèdent pas de téléphone intelligent peuvent essayer le module de requêtes en ligne.
Au cours des derniers jours, le journal Les Versants a signalé un nid-de-poule par l’entremise de l’application Voilà! Quatre jours plus tard, nous avons pu constater que le trou avait été colmaté. Étant donné que nous n’avons reçu aucune information concernant notre requête, nous ne pouvons toutefois pas assurer que la réparation a été faite à la suite de cette dernière ou de la plainte d’un autre citoyen.