Nicole Reinesch : 25 ans de bénévolat

Semaine de l’action bénévole 2016

Nicole Reinesch cumule plus de 25 ans de bénévolat. Un quart de siècle à se consacrer aux autres, à donner aux suivants et à ne pas calculer les heures. Portrait.  

La Grandbasiloise Nicole Reinesch a donné beaucoup pour le bénévolat. Elle a entamé ses actions en offrant de l’aide à l’emballage-cadeaux avec le mouvement scout, donné de son temps à la catéchèse et contribué au comité de l’École Jacques-Rocheleau. Mais la population la connaît surtout pour son rôle au Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand.  

Mme Reinesch s’est jointe au Centre de bénévolat au début des années 90, d’abord en tant que bénévole pour servir le repas aux personnes âgées et ensuite à la coordination. Puis elle a succédé à la directrice et fondatrice de l’établissement, Mme Lise Boisvert, et elle a gardé cette fonction pendant 13 ans. « Après son décès, j’ai hésité à prendre la relève de son œuvre. J’ai longuement réfléchi. C’était une lourde tâche, quelque chose de gros. De plus, Mme Boisvert était aimée de tous les bénévoles. Mais j’apprécie le contact humain. Notre rôle, c’est de donner, mais le bénévole reçoit également », mentionne en entrevue avec le journal Nicole Reinesch.

Elle a quitté son poste de directrice de l’organisme en septembre 2009, peu de temps après l’incendie qui a détruit le Centre, et le déménagement dans les nouveaux locaux. Son rôle a été repris par trois autres personnes, qui se partagent le travail : directrice aux bénévoles, directrice aux bénéficiaires et directrice de l’administration. Par contre, Mme Reinesch n’a jamais totalement quitté l’endroit. Elle s’y rend encore toutes les semaines. « Le travail était devenu très demandant. La relève était là. Je crois qu’il faut savoir quand partir, mais je ne pouvais pas me retirer complètement. Je reviens ici toutes les semaines comme bénévole, et tant que j’aurai la santé, la santé physique et mentale, il me sera impossible de laisser cette belle grande famille », explique-t-elle.

Conciliation

Mère de deux garçons et grand-maman de cinq petits-enfants, Nicole Reinesch concilie famille et bénévolat. Pour elle, c’est très important. « Cela ne pourrait pas fonctionner sans cette conciliation. Je ne veux pas négliger le Centre, ni mes enfants et mes petits-enfants. La famille qu’il me reste, elle est importante. Mais ma deuxième famille, celle que je retrouve au Centre de bénévolat, si je peux encore lui donner de mon temps, ça me nourrit et me fait du bien. Quand je reviens à la maison, parfois, je suis fatiguée, mais je suis aussi remplie d’une force, d’un bien-être, d’une joie. Je me sens encore utile, appréciée pour ce que j’accomplis. »

Lorsqu’elle se rend à l’édifice Léopold-Bouchard, dans lequel l’organisme est situé, au 50, montée Robert, Nicole Reinesch est responsable des bénévoles à l’accueil, des paniers de vivres (lundi), de la coordination (mardi) et parfois, elle fait du remplacement. Elle siège aussi au conseil d’administration.

D’une génération à l’autre

Le père de Mme Reinesch a été bénévole à ses heures, en tant qu’arbitre au baseball. Plus jeune, la Grandbasiloise s’occupait parfois de sa sœur et de ses cousines. C’était l’aînée de la famille. « Je faisais les repas et prenais soin d’elles. J’aimais rendre service et ma mère me disait que j’avais ça en moi. Mon époux, Jean-Pierre Reinesch, a fait aussi beaucoup de bénévolat. Nos enfants nous ont vus œuvrer pour les autres. Ils ont grandi dans ce milieu. Le bénévolat, ça se transmet. Aujourd’hui, ils sont entraîneurs au hockey ou siègent aux comités d’école », raconte celle qui aurait voulu devenir agronome.

Mot de la fin

Cette année, le Centre de bénévolat souligne son 35e anniversaire. « Je crois que si elle nous voyait de là-haut, Mme Boisvert serait fière de nous. Sans les bénévoles, le Centre ne serait rien. Mais nous avons toujours besoin de relève, de jeune relève, parce qu’un jour, les bénévoles deviennent des bénéficiaires. »

QUESTION AUX LECTEURS : 

Avez-vous déjà eu recours aux services du Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand?