États financiers 2010 de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville : le surplus et la dette en hausse

La Ville de Saint-Bruno-de-Montarville déposait la semaine dernière ses États financiers 2010. Le Rapport financier consolidé indique que la municipalité a réalisé un surplus de 2 437 142 $, par rapport au budget prévu pour la même année de 54 177 800 $ (hausse de 4,5 %), mais que la dette est passée de 68,2 millions à 78,1 millions de dollars (hausse de 14,5 %).

Avant toute chose, il faut préciser que ce rapport tient compte des dépenses encourues à la Régie de l’assainissement des eaux usées de Saint-Basile et Saint-Bruno, à l’agglomération de Longueuil et à la Communauté métropolitaine de Montréal.

En ce qui concerne les revenus, l’écart positif net est de 1 863 743 $. Ce montant provient principalement de revenus supérieurs de 434 000 $ au chapitre des taxes foncières, de 648 000 $ de droits de mutation, de 235 000 $ en ristournes de l’organisme gouvernemental Recyc-Québec pour la gestion des matières résiduelles (pour les trois dernières années), de revenus de 284 000 $ perçus aux droits provenant des exploitants de carrières et de sablières et d’un ajustement de 529 000 $ des états financiers précédents (depuis 2006). Des pertes de revenus de 212 000 $ ont été constatées, pour un programme de subventions d’infrastructures, puisque le gouvernement accorde cette subvention lorsque le financement se réalise et non au moment de la réalisation des travaux.

Concernant les revenus de 284 000 $, Denis Arpin, conseiller responsable des finances de la Ville, assure qu’ils seront entièrement destinés à la réfection des routes empruntées par les camions de l’entreprise Construction DJL.

Répartition de surplus

Du surplus (2 437 142 $), la Ville prévoit en réaffecter 82 % au remboursement d’une partie de la dette à l’ensemble, établie à 57 millions de dollars, ce qui représente une somme de 1 996 642 $. De plus, deux réserves budgétaires de 50 000 $ seront créées pour prévenir les impacts d’une croissance des coûts du pétrole et pour le déneigement. Il a aussi été décidé par le conseil municipal d’affecter une somme de 50 000 $ au problème de remboursement d’hypothèque que connaît la Maison des jeunes de Saint-Bruno. Un autre montant de 130 000 $ sera destiné à divers projets que la municipalité a repoussés pour ne pas augmenter encore plus la dette et, finalement, 157 300 $ serviront à la réserve pour le solde de commandes de l’année 2010.

Les dépenses en hausse

Les États financiers 2010 de la Ville affichent un surplus de dépenses de 772 762 $, marqué par le remboursement anticipé de la dette municipale de 437 000 $, mais aussi par des dépenses non prévues de 100 000 $ pour les activités reliées au 300e anniversaire de la municipalité, laquelle avait prévu initialement un budget de 30 000 $. Quant aux dépenses régionales, elles s’élèvent à 158 000 $ (de plus que les 350 000 $ prévus au budget de 2010) et résultent du paiement par quote-part des coûts des litiges de la Ville de Longueuil, lors des fusions municipales de 2001 à 2006. Une dépense récurrente qui horripile la municipalité. « De tous ces litiges, il y avait un montant de 14 000 $ attribué à la Ville de Saint-Bruno et près de 30 000 $ qui concernent l’agglomération. Si l’on calcule depuis l’année 2008, Saint-Bruno a déboursé près de trois millions de dollars pour différents griefs qui ne concernent pas les Montarvillois », explique M. Arpin.