Saint-Bruno, un Brossard en devenir…

Affirmer cela impunément, comme vous l’avez fait, Madame Mondor, c’est méconnaître complètement ce que sont ces deux villes et le développement qu’elles ont connu. Comment comprendre que l’on puisse affirmer de telles choses? Et sur votre élan, vous avez poursuivi avec d’autres affirmations qui méritent d’être corrigées.

Les quartiers qui poussent à Saint-Bruno-de-Montarville auront, comme tous les quartiers qui ont poussé au fil des ans à Saint-Bruno-de-Montarville, leurs arbres et leurs charmes. Quand on se réfère à ce qu’était Saint-Bruno dans les années 40, 50, 60 et même 70, on sait très bien qu’il n’y avait pas chez nous beaucoup d’arbres. Quant à ce qui est du charme, chaque époque a le sien. Tout développement prend quelques années à donner ses fruits. Pour ce qui est du Sud-116, il n’aura rien à envier, d’ici peu, aux autres quartiers. Déjà, les arbres se mettent en place sur De Boucherville de même qu’au parc Élizabeth-Lochtie et les citoyens de ce quartier en sont très fiers. D’autres sont à venir. Quant aux chevaux qui gambadaient à l’époque et que vous rappelez avec nostalgie, il y a déjà bon nombre d’années qu’ils ne gambadent plus. C’est sans doute pourquoi vous avez opté pour le Sommet Trinité plutôt que le Grand Boulevard… Quant à y être, peut-être pourrait-on songer à implanter une ferme laitière au centre-ville lorsque Natrel nous aura quittés, si jamais elle nous quitte…

Les arbres, sachez-le, cachent toujours en partie du moins nos maisons. Pour vous en convaincre, survolez Saint-Bruno. Il y a déjà bon nombre d’années qu’on ne vit plus à la campagne. La nostalgie, il faut savoir en sortir. Le bruit qui nous vient de la 116, de la 30, de la voie ferrée et enfin des avions qui survolent notre territoire, notre administration n’y est pour rien. Il nous faut, au lieu de regretter le silence qui régnait au début du 20e siècle, tenter d’atténuer les divers bruits le plus possible. Et ce, en commençant tout d’abord par nous discipliner nous-mêmes, en n’emmerdant pas nos voisins, tout particulièrement les fins de semaine.

De la beauté, Madame, il y en a plus que vous ne croyez à Saint-Bruno et cela est attribuable tout particulièrement à ses habitants, fiers qu’ils sont d’embellir leurs lopins de terre respectifs.

Les milieux naturels ne vont pas disparaître, comme vous l’affirmez. Au Sommet Trinité, le projet de la Futaie a été conçu avec le souci de respecter ce milieu naturel tout en y assurant un développement fort harmonieux. Quant aux terrains sis sur la montée Sabourin, nous ne sommes pas encore prêts à faire les choix que vous nous imputez et de toute façon, il n’a jamais été question d’y implanter 1 600 condos. Du vaste milieu humide du Sud-116, sis près du Grand Boulevard et du boul. Seigneurial, nous avons dit maintes fois que nous en protégerions la plus grande partie. Vos affirmations sur le Verger des Pères Trinitaires et sur les terrains du Pensionnat des Sacrés-Cœurs sont non fondées et jamais de tels projets ne nous ont été présentés. Du terrain actuel de Botanix, nous ignorons quel sera son avenir. Rien donc n’est plus faux que votre affirmation selon laquelle tous les secteurs encore vierges sont appelés à disparaître. Quand on se permet, comme vous le faites, d’affirmer n’importe quoi, vous méritez que l’on vous réponde sans détour. Vous ne méritez pas plus ni moins.

Vous verrez bien un de ces jours qu’il fait bon vivre à Saint-Bruno tout comme il fait bon pour vous de vivre au Sommet Trinité, même si pour ce faire, vous avez emprunté sur la zone tampon du Parc national.

Le maire,

Claude Benjamin