De l’autre côté
Le livre d’une vie entre la France et Saint-Basile-le-Grand
En France, avec son mari et ses trois enfants, Gwendoline Duchaine mène une vie paisible avec son chien et son chat, jusqu’au jour où la famille décide de passer De l’autre côté de l’Atlantique. Le livre est le récit des épreuves que traverse une famille pour devenir « canadienne » au Québec.
Croiser un Québécois aux origines étrangères est chose courante au Québec. Les Français font partie des pays les plus représentés dans cette Amérique francophone. On pourrait croire que la langue, la proximité entre les deux nations et toute la culture partagée entre l’Hexagone et la Belle Province rendent le déménagement d’un pays à l’autre presque anecdotique. Le récit très détaillé de Gwendoline Duchaine montre que franchir l’océan Atlantique reste toute une aventure.
« En arrivant au Québec, nous avons acheté des patins à glace. Le vendeur nous les avait vendus tels quels. Pendant trois ans, nous patinions tous les cinq avec des patins pas aiguisés. On ne pouvait pas savoir. On n’en avait jamais fait », raconte l’auteure.
L’aventure de la famille est relatée en détail, à partir du moment où l’idée de venir vivre au Québec a germé dans l’esprit de ces aventuriers, jusqu’au jour où toute la famille, sept ans plus tard, est devenue citoyenne canadienne en mars 2015. Il est possible de suivre pas à pas les péripéties du couple et des trois enfants avec les joies et les moments de tristesse, mais la femme de l’ancien militaire que fut son mari est certaine d’une chose. « En France, nous avons déménagé sept fois en cinq ans. On aime beaucoup et les enfants ne veulent désormais plus bouger d’ici. »
Un guide
L’adaptation, l’école, le logement, l’hiver, l’emploi, l’éloignement avec la famille, la précarité, un nouveau mode de vie, un vocabulaire à apprivoiser et jusqu’à la déclaration du serment d’allégeance à la reine d’Angleterre, tout est méticuleusement consigné dans ce récit de voyage. Il fait de ce livre une référence pour tous les Français qui ont un intérêt pour le Québec, et pour les Québécois qui veulent mieux connaître leurs cousins français.
« Après nos huit ans de paperasse depuis notre demande initiale de résidents permanents, j’aurais tellement pensé vous écrire ici que nous sommes aigris, soulagés, mais aigris … Bien, en fait, non! Nous sommes heureux et reconnaissants d’accéder à ce grand privilège qu’est la citoyenneté canadienne et de l’offrir fièrement à nos enfants! » de conclure Gwendoline, toujours aussi enchantée d’avoir fait le choix de venir vivre, avec sa famille, dans ce petit coin de pays. Avec De l’autre côté, l’auteure donne ainsi à ses enfants un précieux souvenir de leurs premiers pas à Saint-Basile-le-Grand.