Michèle Archambault approuve cette « bombe médiatique »
Près de 115 000 personnes ont vu la vidéo Sécurité publique ou contrôle politique? sur YouTube
Près de 115 000 personnes ont vu la vidéo Sécurité publique ou contrôle politique?, diffusée sur le site YouTube il y a près de deux semaines par le média indépendant pour la justice sociale, 99 % Média. La conseillère de l’opposition, Michèle Archambault, croit que cette « bombe médiatique » permettra d’ouvrir certaines portes de l’administration de Claude Benjamin, question de revoir sa façon de faire.
La vidéo démontre des citoyens invités à quitter les séances du conseil de Saint-Bruno-de-Montarville escortés par des policiers, et ce, sur ordre du maire de la Ville, Claude Benjamin. « Je ne savais pas que cette vidéo allait voir le jour, mais personnellement, je suis contente qu’elle sorte. Je crois qu’il est temps que les gens voient ce qui se passe aux assemblées publiques à Saint-Bruno-de-Montarville. Ce à quoi on assiste dans la vidéo est le point culminant des revendications qui durent depuis plus d’un an de façon très soutenue; ce qui se déroule au conseil municipal n’est plus tolérable. Il y a d’autres façons de gérer des séances devant public pour que le climat soit agréable à l’échange et au bon dialogue », indique la conseillère de l’opposition, Michèle Archambault.
La caméra de 99 % Média serait sur place à Saint-Bruno-de-Montarville depuis que des membres du Regroupement des citoyens pour la sauvegarde de la forêt des Hirondelles s’étaient présentés lors des cérémonies du maire pour le Nouvel An, en janvier 2012.
Michèle Archambault croit que le maire n’a pas besoin de demander la présence de policiers à chaque assemblée municipale. « Je trouve inacceptable d’utiliser les policiers pour faire sortir les gens. Ceux-ci ne sont pas violents et il n’y a pas de menace réelle. Lorsqu’ils se présentent au micro, ils ont des revendications qui sont légitimes. Je comprends que le maire veut faire respecter le décorum, mais il y a d’autres moyens de le faire. Il peut ajourner la séance, ou attendre que certaines personnes cessent de parler pour continuer, mais demander à des policiers de sortir des citoyens, ça va trop loin! » d’expliquer la seule représentante du Parti montarvillois au conseil municipal.
Pour elle, cette manière d’agir démontre un certain climat de fermeture de la part de l’Alliance municipale, l’équipe du maire Claude Benjamin. Si les citoyens haussent le ton durant les périodes de questions, c’est parce qu’ils veulent des réponses qui ne viennent pas. « Il s’agit d’une tactique d’intimidation et la transparence en prend un coup », mentionne la conseillère du district n° 8.
Selon Michèle Archambault, Claude Benjamin a mis de l’huile sur le feu en refusant de s’asseoir avec des résidants qui souhaitent le rencontrer, notamment des membres du Regroupement des citoyens pour la sauvegarde de la forêt des Hirondelles. « Il n’a aucune raison de ne pas les rencontrer. La Ville n’accepte pas que l’opposition soit présente, n’accepte pas que les citoyens s’impliquent en séance. Du moins, pas ceux qui n’ont pas été sélectionnés. » Pour elle, c’est un signe de grande noirceur à Saint-Bruno-de-Montarville.
Elle ajoute ne pas comprendre la raison pour laquelle la police intervient de toute façon. « Que les policiers soient sur place est une chose, mais qu’ils obéissent au doigt et à l’œil de monsieur le maire, c’en est une autre! Pour moi, c’est un problème d’éthique et d’indépendance. La police n’a pas un jugement autonome par rapport à une situation de danger? » se questionne Michèle Archambault.